L'aéronautique a été marquée dés sa naissance par la diversité des tendances des constructeurs, chacun ayant sa solution. La controverse la plus acharnée portait sur le nombre de plans nécessaire au meilleur vol.
Le choix de Louis Blériot d'utiliser un appareil monoplan résultait de ses expériences diverses et d'un certain réalisme. Les faits lui donnèrent raison avec le Blériot XI, l'avion le plus efficaces le plus sûr et le plus maniable de cette époque.
Le Blériot XI² est un monoplan biplace, monomoteur à hélice tractive destiné, à l'origine, à l'observation du champ de bataille. Le fuselage de section carrée est formé autour de quatre longerons en frêne reliés par des montants et traverses. L'ensemble est rigidifié par des croisillons en cordes à piano. La section avant est recouverte de toile et de tôle d 'aluminium. Les ailes construites en frêne et en peuplier sont facilement démontables grâce a l'ensemble de câbles les reliant au fuselage. Le bord de fuite, près de l'emplanture est échancré pour donner une meilleure visibilité à l'observateur. Le contrôle latéral est obtenu par torsion du bord de fuite de l'extrémité des ailes par un système de câbles et de poulies relié au manche à balai. Le train d'atterrissage est orientable automatiquement avec un rappel au neutre par Sandows.
Le Blériot XI² fut le premier avion à être engagé dans une opération de combat avec l'intervention italienne en Libye en 1911. A la déclaration de guerre de 1914, le Blériot XI² équipait les escadrilles 3, 9, 10, 18, et 30 de l'Aviation Militaire, les squadrons 1, 3, 7, et 16 du Royal Flying Corps, plus quelques unités du Royal Naval Air Service. Il en existait en outre, un certain nombre au sein des forces aériennes italiennes, belges, russes et serbes. Tous ces appareils connurent une intense activité opérationnelle au début du conflit, mais leurs limitations furent vite mises en évidence; charge utile, autonomie et armement. Aussi furent-ils relégués sur des théâtres d'opérations secondaires ou à des tâches d'entraînement.
Reproduction de Blériot XI²
La construction de ce Blériot XI a été débutée par la branche allemande sur la base de plans et d'un exemplaire d'origine non restauré appartenant au Musée de l'Air et de l'Espace. Sa motorisation et ses équipements sont d'époque.
Entre 2000 et 2004, il est en version 1911/1912 et décoré pour représenter un appareil de l'escadrille BL3, future escadrille des cigognes, basée à Belfort en Juillet 1914. La décoration porte le numéro 877 et reprend le surnom "Quand-même" d'un Blériot de cette unité.
En 2005, après une grande visite dans notre atelier, il est en version 1912/1913 et porte les couleurs italiennes de la I Squadriglia.
La grande visite (2004 - 2005)
La construction (1995 - 2000)
Photoscopes et détails
Photoscope
Cockpit (poste pilote).
Photoscope
Poste observateur.
Photoscope
Compresseur et plaque constructeur.
Photoscope
Mitrailleuse Hotchkiss 8mm (Modèle 1914).
Détail
Indicateur de vitesse ETEVE (placé en bout d'aile)
Album Photos
Vidéos
Bleriot XI² : Vol du Blériot + caméra embarquée. Octobre 2002 (2min01s)
Bleriot XI² : Décollage, vol, atterissage. Juin 2003 (1min45s)
Spécifications
Longueur : 8.40 m
Envergure : 10.35 m
Hauteur : 3 m
Surface : 20 m²
Masse : 635 kg
Moteur : 1 Gnome 80 hp / 1 LeRhone 80 hp
Vitesse : min. 70 km/h - max. 110 km/h
Autonomie : 3 h 30
Equipage : 2
Armement : 1 mitrailleuse Hotchkiss 8mm ou différents types de bombes légères